NON A LA PEDOPHILIE
INCESTE
L’innocence se découvre au malheur Lorsque l’ombre vient s’étendre Dénudé et plein d’ardeur Sous les draps qui tremblent À quoi bon naître en printemps Lorsque l’automne lui prend ses bourgeons Au nom d’un amour dément Qui glace une enfant qui porte son nom Elle pleure et repousse le mauvais temps Mais la fureur gentille lui défend De se sentir libre de sa chair Et se permet de la marquer au fer Il l’aime en mal et se croit pressant De lui offrir la fleur du mal En bouquet d’arrose répugnant Avant de se retirer en animal Inceste, tu livres aux tourments Ce que tu chéris en maudissant Et ce que tu fais naître un jour Tu le détruis toujours Le silence n’est pas signe de complaisance Mais celui de la peur et de l’absence Trop jeune pour comprendre l’amour L’enfant en souffrira toujours Et toi qui souille la candeur N’ose point la couvrir de fleurs Tu fanes de tes doigts son cœur Pour l’empêcher d’aimer ailleurs Le pire de ton malheur Est de croire en l’amour Mieux vaudrait pour toi la froideur Que d’utiliser ce mot vautour
Poésie de Pérignac
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